Le terme nanomédecine porte une connotation futuriste et complexe. Pourtant, il correspond à une réalité bien actuelle et se définit comme l’utilisation des nanotechnologies dans le domaine de la santé. Voyons de quelle façon ces prouesses technologiques font de la nanomédecine un enjeu d’avenir pour une prise en charge plus précise et adaptée des maladies.
Chez Karma, votre agence de communication santé à Paris et Nice, nos équipes se tiennent informées sur les technologies en santé de demain afin de vous proposer les meilleurs conseils stratégiques santé.
Le pouvoir de l’infiniment petit à l’échelle du corps humain
Le nanomètre est une unité de mesure qui représente 1 milliardième de mètre. La mise au point de nano-objets ouvre la perspective de disposer d’outils permettant une compatibilité avec les milieux biologiques au sein même des constituants de base du corps humain.
Les chercheurs ont bien compris que la miniaturisation nanométrique permet à des substances non seulement d’être couplées à des éléments du même ordre de grandeur, mais aussi d’être en mesure de franchir certaines barrières biologiques naturelles de l’organisme.
Partant de ce postulat, de nombreux domaines d’utilisation sont envisageables et demandent une collaboration entre industriels et chercheurs pour la mise au point pratique des procédés.
Les applications prometteuses de la nanomédecine
Nanomédecine thérapeutique : action médicamenteuse ciblée
Certaines chimiothérapies anticancéreuses sont jugées très efficaces. Pourtant, elles possèdent 2 limites majeures. La première réside dans les risques de toxicité qu’elles engendrent sur les organes et les tissus sains. La seconde tient au fait que seule un pourcentage limité du principe actif parvient effectivement à atteindre sa cible, nécessitant des doses importantes.
L’intérêt des nanomédicaments pour soigner certains cancers repose sur leur capacité à délivrer la juste dose du principe actif. Pour cela, la molécule est comme enveloppée à l’intérieur de nanovecteurs capables de transporter puis de libérer le médicament au cœur des cellules pathologiques ciblées avec une biodisponibilité optimale. Ainsi, en réduisant les doses de médicaments administrés, le patient est moins exposé aux effets indésirables.
À ce jour, 9 nanomédicaments à visée oncologique sont commercialisés à travers le monde.
Mais des équipes de recherche s’intéressent également aux pathologies inflammatoires.
Nanomédecine diagnostique : détection précoce des maladies
Un des grands enjeux du cancer repose sur la possibilité de détecter précocement les cellules tumorales afin d’intervenir le plus tôt possible. Les nanotechnologies offrent l’opportunité d’améliorer les outils diagnostiques actuels pour mettre en évidence les cellules pathologiques grâce à des biomarqueurs spécifiques.
Ces biomarqueurs peuvent être utilisés in vitro à partir d’un échantillon biologique prélevé, ou bien directement dans le corps du patient en y associant des techniques d’imagerie spécifiquement mises au point (par exemple une IRM (imagerie par résonance magnétique) couplée à des traceurs fluorescents non radioactifs).
Dans le cas d’une application in vivo, le procédé permet de mesurer et d’isoler précisément les zones tumorales bien plus tôt qu’avec la plupart des procédures actuelles. L’autre intérêt est de pouvoir intervenir rigoureusement sur la zone concernée en préservant les tissus sains alentour.
L’intégration des nanotechnologies dans le domaine médical présente des applications déjà concrètes. D’autres, à venir, sont prometteuses pour la santé de demain (médecine régénérative, prévention). Même si certains aspects éthiques doivent être éclaircis vis-à-vis de la croyance populaire et le cadre réglementaire affiné, la nanomédecine a de quoi révolutionner l’avenir de la médecine.
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